Le Victoria Hall et le manque de salles à Genève.
Notre salle historique dédiée à la musique symphonique, le Victoria Hall, ne répond plus aux besoins des orchestres d’aujourd’hui, en termes d’infrastructures, d’acoustique et de confort. Mal adaptée aux technologies actuelles, elle présente d’importantes lacunes liées à l’accueil du public, des artistes et des producteurs. Par ailleurs une rénovation en profondeur de cette salle se heurte à des impossibilités résultant de sa conception, de l’emplacement du bâtiment et de sa protection (monument classé). Plus globalement, et c’est un fait, il n’y a pas assez de salles de concerts disponibles à Genève par rapport aux différents besoins exprimés par la scène musicale genevoise.
La Haute école de musique souffre d’un grave problème de locaux
Aujourd’hui, son enseignement est dispersé sur sept bâtiments et nombre d’entre eux ne sont pas adaptés pour l’apprentissage de la musique par de futurs professionnels. Ce problème de locaux menace à terme la survie de la Haute école et depuis des années nos autorités, notamment la HES-SO Genève à laquelle l’institution est rattachée, cherchent en vain à le résoudre, dans un environnement économique difficile. Concrètement, la HEM manque de locaux de répétition, d’espace pour innover et faire évoluer les formes d’enseignement, d’une salle de concert en propre et de lieux de convivialité rassemblant étudiants, professeurs et intervenants notamment.
La Cité de la musique : nouvel acteur culturel, nouveau lieu ouvert à toutes et à tous.
L’idée a dès lors germé d’essayer de satisfaire à ces deux nécessités en créant une véritable Cité de la musique, concept ayant fait largement ses preuves dans d’autres pays, regroupant les infrastructures nécessaires à l’orchestre en résidence et à l’école professionnelle. Cette juxtaposition permet l’échange, le partage et l’émulation entre les musiciens professionnels d’aujourd’hui et ceux de demain. La Cité de la musique devient également un acteur culturel à part entière avec une programmation transversale qui inclura toutes les musiques et s’ouvrira aux autres formes d’art. L’objectif de cette Cité de la musique est de favoriser l’accès à la musique, à toutes les musiques, au plus grand nombre de visiteurs.
Réunir en un même lieu 3 salles de concert, des salles de répétition, une bibliothèque et tous les attributs d’un lieu de vie et de détente pour les musicien.ne.s, les étudiant.e.s et le public genevois.
Les synergies entre le siège d’un orchestre philharmonique d’importance et une école pour les étudiants en musique sont nombreuses et évidentes :
Concrètement la future Cité de la musique accueillera :
Un lieu idéal, au cœur du quartier des Nations
La Fondation pour la Cité de la musique a étudié pas moins de 18 lieux potentiels qui ne présentaient malheureusement pas les attributs recherchés. Le lieu idéal identifié en Ville de Genève est celui dit « des Feuillantines » qui jouxte la Place des Nations, sur des parcelles appartenant actuellement à l’organisation des Nations Unies et à l’Etat de Genève.
Le site des Feuillantines remplit toutes les attentes :
Un projet 100% financé par des fonds privés.
Devisé à 300 millions de CHF, le projet sera intégralement financé par des fonds privés.
Le conseil de la Fondation pour la Cité de la musique de Genève dispose déjà du soutien de son mécène principal, qui a accepté d’assurer plus de 75% du coût de l’opération.
La recherche d’autres mécènes est en cours afin de compléter le financement. Les collectivités publiques locales ne contribueront pas à la construction de la Cité.
Le budget de fonctionnement, devisé à 13 millions selon de premières estimations, sera couvert à 50% par les locations des résidents, la billetterie et le mécénat. Il comprend les frais de personnel (dont le personnel de communication et médiation de la Cité), l’entretien du bâtiment mais aussi les frais de programmation et de promotion des concerts organisés par la Cité de la musique (hors OSR et HEM). La Fondation pour la Cité de la musique entend faire une demande de subventions au niveau cantonal pour couvrir notamment les frais de programmation. Le budget de la Ville de Genève ne sera pas sollicité si ce n’est pour l’entretien du parc public.
Suite aux séances de concertations avec les habitants du quartier et aux discussions avec les associations de préservation de la faune et de la flore, un certain nombre d’améliorations ont pu être apportées au projet initial autant sur le bâtiment que sur l’aménagement du Parc. Voici à ce stade les indications relatives au développement durable du projet:
Le groupement Résonances mené par Pierre-Alain Dupraz et Gonçalo Byrne est choisi pour son projet architectural.
Deux séances de concertation sont organisées par l’office de l’urbanisme du canton de Genève avec les habitants du quartier des Nations.
La Plan localisé de quartier est accepté par le conseil municipal de la Ville de Genève.
Le référendum lancé fin 2020 devrait passer en votation municipale au 1er semestre 2021.
Procédure d’obtention de l’autorisation de construire définitive
La Cité de la musique sera le symbole de l’ouverture de Genève sur le monde ainsi que de la musique classique au plus grand nombre. On y viendra de partout pour y vivre des émotions ou pour s’en inspirer. La créativité et notre tradition d’excellence dans la musique classique assureront à notre ville une place de choix dans les métropoles du XXIe siècle.
Tournée vers l’avenir, la Cité de la musique sera un lieu de découverte et donnera, à un public large et renouvelé, l’occasion de vivre une expérience musicale singulière, générant l’envie d’y retourner et de la faire partager à d’autres.
Résidence de l’Orchestre de la Suisse Romande, site d’enseignement de la Haute école de musique de Genève, scène d’accueil de formations et d’artistes invités, la Cité de la musique sera un pôle culturel ouvert à tous les publics, à toutes les générations, créatif, onirique et stimulant l’imagination.
Ce grand projet de construction, qui renforcera l’image de Genève, ville de culture, s’appuiera sur les valeurs fondamentales qui ont fait l’histoire de notre pays : l’accueil, l’échange, le partage des connaissances, l’ouverture aux technologies. Il y ajoutera l’audace et assurera à Genève une place de choix dans les métropoles de la musique classique du XXIe siècle.
18 bureaux d’architecture, genevois, suisses et de l’étranger, ont été sélectionnés selon une liste multicritères. L’objectif du concours était de pouvoir offrir à Genève un geste architectural majeur, à très haute valeur symbolique et qui sera véritablement emblématique de notre ville et de notre canton. Ce concours est aujourd’hui achevé. Le Conseil de la Fondation de la Cité de la musique de Genève salue l’extraordinaire qualité des projets rendus et remercie très chaleureusement tous les concurrents, primés ou non. Le rapport du jury est consultable ici.
Pierre-Alain Dupraz
Né le 8 juin 1967, Pierre-Alain Dupraz est un architecte suisse établi à Genève. Il débute sa formation à l’âge de quinze ans par un apprentissage et obtient en 1991 son diplôme d’architecte. Parallèlement à ses études, il collabore dans différents bureaux avant d’entamer son activité d’indépendant en 1995. Il devient membre de la Fédération des Architectes Suisses en 2002 et fonde, la même année, le bureau Pierre-Alain Dupraz Architecte ETS FAS. Il est régulièrement invité comme expert dans les hautes écoles d’architecture suisses et a enseigné les ouvrages d’art à la Haute Ecole d’Ingénierie et d’Architecture de Fribourg. Il participe fréquemment à des expositions, des conférences, des séminaires et des jurys de concours.
Pierre-Alain Dupraz a obtenu de nombreux prix dans les concours d’architecture, d’urbanisme et d’ouvrages d’art. Il s’est notamment illustré en remportant quatre concours de grande importance à Genève : celui pour la passerelle du Mont-Blanc, le mandat d’études parallèles international d’urbanisme du PAV Etoile, le concours d’idées pour l’aménagement de la rade, ainsi que le concours international d’architecture sur invitation pour la Cité de la musique. Il a également été récompensé par plusieurs nominations et distinctions pour la réalisation de l’école de Prangins (Die Besten 2015, Arc Award 2016 et Best architects 17), ainsi que par la distinction SIA Genève 2016 pour la construction de la passerelle de la Paix.
Son travail est largement publié dans les revues d’architecture suisses et internationales. Deux monographies lui rendent hommage : Le « 59 De aedibus » des éditions Quart Verlag, 2015 (Lucerne), retrace son parcours depuis ses débuts, alors que « La topographie en architecture 2002-2017 » des éditions TC Cuadernos, 2017 (Valence), regroupe les projets exposés au printemps 2017 à La Galerie d’Architecture de Paris.
Les projets développés et réalisés par Pierre-Alain Dupraz sont de natures et de tailles différentes mais ont plusieurs aspects en commun. La conception de ses ouvrages est aussi bien issue du contexte que des méthodes de construction. La topographie dans laquelle s’inscrivent ses réalisations est indissociable du projet, elle en devient même parfois le thème central.
Gonçalo BYRNE
Né le 17 janvier 1941 à Alcobaça (Portugal), Gonçalo Byrne a fait ses armes à l’Ecole supérieure des beaux arts de Lisbonne. Nommé docteur honoris causa par la faculté d’architecture de l’Université technique de Lisbonne ainsi que par l’Université d’Alghero, il fonde son bureau d’architectes en 1975. Dès 1991, celui-ci devient le cabinet Gonçalo Byrne Arquitectos, Lda. Composé d’une équipe de professionnels pluridisciplinaires, le bureau a depuis réalisé des projets d’architecture notables, en Europe.
Gonçalo Byrne est l’auteur d’une vaste œuvre architecturale, aussi bien en termes d’échelle, de programme et de contexte. Tournées vers le développement et la durabilité, ses réalisations sont reconnues à l’échelle nationale comme internationale pour leurs expressions architecturale, culturelle et patrimoniale. Des projets d’urbanisme, des conceptions d’espace et de bâtiments publics, de la réhabilitation urbaine, de la gestion de projets… Le travail de Gonçalo Byrne a été largement récompensé au cours des dernières années. Parmi ses prix figurent le prix A.I.C.A/S.E.C., la médaille d’or de l’Académie d’architecture française et, plus récemment, le Piranesi Prix de Rome 2014 qui lui a été attribué pour son travail en lien avec le Musée National Machado de Castro à Coimbra (Portugal).
De même, son œuvre a été largement relayée dans de nombreuses publications, des expositions ainsi que d’autres événements culturels nationaux et internationaux. Gonçalo Byrne s’est également consacré à une importante carrière en tant que professeur. Il est d’ailleurs régulièrement invité à enseigner le domaine du projet d’architecture au sein de nombreuses universités, telles que Coimbra, Lisbonne, Lausanne, Mendrisio, Venise, Milan, Alghero, Louvain, Pamplona ou encore Harvard. L’architecte portugais participe aussi à des conférences, des séminaires et des jurys de concours dans le monde entier.
Les initiateurs du projet remercient de tout cœur :
La Fondation pour la Cité de la musique de Genève (FCMG) a été créée par acte notarié du 03 septembre 2014. Son siège est à Genève.
Conseil de fondation :
A ce jour, son Conseil de fondation est composé des membres suivants :
Les membres du Conseil de fondation œuvrent toutes et tous de manière bénévole.
Secrétariat général :
La FCMG a sollicité et obtenu la reconnaissance d’utilité publique de ses activités ; elle est ainsi totalement exonérée des impôts ordinaires cantonaux et fédéraux.
Son organe de révision est la Société Fiduciaire d’Expertise et de Révision SA.
Soumise comme toute fondation à la Surveillance étatique, la FCMG dépend de l’Autorité genevoise de Surveillance des Fondations et Institutions de Prévoyance (ASFIP).
Les buts statutaires de la FCMG sont, pour l’essentiel, de construire et faire vivre la Cité de la musique. Les détails, y compris les statuts de la Fondation, sont également disponibles au Registre du Commerce (http://rc.ge.ch/ecohrcmatic/).